"J'adore lire cette newsletter que je trouve toujours de grande qualité et j'y apprends beaucoup, même si je ne travaille pas du tout dans ce domaine."
"J’ai commencé à te lire en 2022/2023, et je me réabonne à chaque nouvelle boîte e-mail professionnelle. Je souhaite tout d’abord te remercier pour tes conseils. J’ai pu découvrir des ouvrages auxquels je reviens régulièrement pour nourrir ma pratique d’ingénieure pédagogique, tester de nouvelles approches, m’intéresser au design UX, et probablement d’autres choses que j’oublie.”
Bonjour à vous toutes et à tous 👋
C'est notamment grâce à ce type de message que j'ai repris le clavier pour rédiger une nouvelle édition de learnability. Pour tout vous avouer, j'avais plus ou moins décidé d'arrêter la création de contenu, ici et ailleurs.
Après 238 jours d'absence, me revoilà. "Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis." Même si, vous allez le comprendre, c’est tout de même la dernière édition de learnability – et cette phrase n’est pas un poisson d’avril.
Cette pause a été une longue et joyeuse série d’expérimentations et d’apprentissages. Dans cette édition, j’ai eu envie de vous partager les raisons de cette coupure, mes réflexions sur mes différentes activités – dont la création de contenu – ainsi que mes envies pour le futur de cette newsletter. Vous allez découvrir le cheminement de plus de 9 mois pour tendre vers un mode de vie plus intentionnel.
Cette édition est plus personnelle, mais j’espère que chacun·e pourra y trouver de quoi nourrir ses réflexions sur sa relation au travail, son usage des réseaux sociaux, son équilibre vie pro / vie perso, ses objectifs de vie, etc.
Le plus fou, c’est que learnability a continué à croître durant cette absence. Nous sommes maintenant 4 716. Que vous soyez là depuis le début, ou que vous veniez me découvrir, merci de m’accorder une place dans votre boîte de réception, potentiellement déjà bien chargée, et de me lire ❤️
Bonne lecture,
Nicolas.
⏱️ Temps de lecture : 11 minutes
En août 2024, je décide d'arrêter temporairement cette newsletter, et plus largement la création de contenu. La raison officielle ? Me consacrer à l'écriture du livre commencé en janvier 2023 – si le sujet du livre vous intéresse, j’en ai parlé ici ou là. Mais en réalité, j’ai besoin de prendre du recul sur mes activités – professionnelles comme personnelles – et réévaluer la manière dont j'utilise mon temps.
Je vous rappelle le contexte : après avoir jonglé entre mille projets en 2023, je fais le choix en début d’année 2024 de me concentrer sur ce qui compte vraiment pour moi : aider des organisations à créer des expériences d’apprentissage innovantes et engageantes en alliant en alliant les apports du design, de l’ingénierie pédagogique et de la recherche scientifique.
Je me focalise donc sur Caféine.Studio, le cabinet de conseil et studio d’innovation pédagogique à taille humaine que j’ai fondé il y a – déjà ! – six ans en me donnant une série d’objectifs :
Améliorer mes méthodologies d'accompagnement.
Augmenter le chiffre d'affaires.
Structurer les processus internes.
Développer le réseau de collaborateur·rices.
Créer une offre de services limpide.
Documenter mes succès avec des cas client·es.
Développer un site web à la hauteur de nos services.
Ça, c'était la théorie. Ou plutôt, ma projection idéale.
Pas moins, pas mieux
Avec cette volonté de me focaliser sur Caféine.Studio, mon slogan de 2024 était “Moins, mieux et accompagné”.
Pourtant, dès le mois de mars, j’ajoute un nouvel objectif personnel : prendre une année pour préparer mon premier marathon (qui se déroulera le 13 avril prochain). En juillet, avec ma partenaire, nous tombons en amour – comme disent les Québécois – d’une charmante maison bruxelloise “sans travaux”. Nous décidons finalement de rénover 3 des quatre étages. Nouvel objectif donc.
J’ai la chance d’être bien accompagné dans chaque projet, mais force est de constater qu’ils prennent une place importante dans mon agenda hebdomadaire. Et je n’avais pas du tout anticipé cela… On est loin de la théorie du slogan.
Dans le courant du mois d’août, la pause estivale de publication de la newsletter me permet de faire un constat assez troublant : malgré tous les objectifs listés au début de l’année, je n’ai pas vraiment réduit ma production de contenu. Je continue à alimenter cette newsletter, le podcast "C'est quand la pause ?" et même mon profil LinkedIn.
“Mais pourquoi diable est-ce que je continue à faire tout ça ?”
La réponse à cette simple question est le fruit de quelques semaines d’introspection.
Le piège du mimétisme
Tout d’abord, malgré ce que j’écrivais en février 2024, j’étais probablement encore dans le piège du mimétisme : “C’est important de créer du contenu, tout le monde crée du contenu, il faut que je crée du contenu.” Tel un hamster dans ma roue, je continuais ce que j’avais commencé sans le remettre en question.
La pause a mis un premier coup droit dans mes certitudes : mais pourquoi je fais tout ça ?
La course à la notoriété
La newsletter est née en 2021 d’une volonté personnelle de consacrer plus de temps à l’écriture. Elle m’aide à ancrer mes réflexions, découvertes et apprentissages. Le faire publiquement me donne un cadre qui m’oblige à écrire avec régularité. Sans cela, je peux avoir tendance à procrastiner.
Toutefois, cette accountability s’est transformée au fil du temps en une recherche de “notoriété” à laquelle j’étais attaché – par “égo” probablement. Il y avait la volonté d’augmenter le nombre d’abonné·es, de réactions sur LinkedIn, d’écoutes du podcast, etc.
C'était une forme d’addiction qui me donnait, d’une certaine manière, du sens. Mais au milieu de l’année 2024, cette satisfaction s'est étrangement évaporée. J'ai pris conscience qu’elle n'était plus un moteur pour moi. Peu à peu, j'ai commencé à vouloir (re)faire de la création de contenu "pour moi" plutôt que "pour les autres".
Et je me suis demandé : “Est-ce que ça sert encore à quelque chose de publier cela en ligne ?”
La croyance d'un impact direct sur mon business
Je continuais aussi l’écriture de cette newsletter, car j'étais persuadé que cette création de contenu était un moteur pour mes activités.
Après tout, par le passé, mon blog universitaire m'avait ouvert des portes, permis de participer à des conférences et de développer la visibilité de mon équipe. Cela a continué à travers cette newsletter, le podcast “C’est quand la pause ?” ou le projet “Learning Design Club”.
Je pensais que créer du contenu donnait de la visibilité à mes activités, et notamment à Caféine.Studio.
En septembre 2024, après quelques semaines de recul et des discussions avec diverses personnes, j’ai eu une révélation : ma création de contenu, à travers cette newsletter, n’est pas du tout au service de ces objectifs. Pire, elle a tendance à m’en détourner et à me demander beaucoup d’efforts – notamment pour publier une édition toutes les deux semaines.
Vous vous dites peut-être : "Mais attends Nicolas, ta newsletter, ça doit pourtant être un super canal d'acquisition pour Caféine.Studio ?" Et bien non ! Aucun prospect n'arrive par le biais de cette newsletter — sauf, à quelques rares exceptions, pour des conférences.
Et c'est tout à fait normal ! Pour au moins deux raisons :
La plupart de mes lecteurs — vous, donc — ne sont pas de potentielles client·es de Caféine.Studio. Vous êtes plus des “pairs”. Vous êtes probablement enseignant·es, formateur·rices, ingénieur·es pédagogiques ou passionnées de pédagogie alors que l’agence s'adresse à des organisations, à leurs dirigeant·es, responsables de ressources humaines ou responsables de service formation.
Il y a peut-être de potentielles client·es parmi vous, mais le contenu que je partage n'est pas directement lié aux services que je propose. La stratégie ou la ligne éditoriale de la newsletter n’a pas pour objectif de faire croître la notoriété, la crédibilité ou la visibilité des activités de l’agence. Pire, à travers son ton ou même la transparence sur mes apprentissages, mes erreurs ou mes errements, la newsletter peut presque desservir l’image de marque.
Au début du mois de septembre 2024, mon état d’esprit est alors le suivant : si mon objectif principal est de développer Caféine.Studio, que cette newsletter ne m'apporte aucun client, me détourne de cet objectif et ne m’offre plus réellement de plaisir, pourquoi continuer ?
Je décide plus ou moins d’arrêter la création de contenu.
De “one person studio” à agence
Après cette prise de conscience, je me focalise entièrement sur Caféine.Studio et les résultats sont impressionnants :
J'augmente et structure les collaborations avec d'autres personnes — Manon, Alicia, Olivia, Yoann 🫶 – et envisagé de recruter d’autres personnes.
Nous accompagnons plusieurs beaux projets en nouant de belles collaborations avec de nouveau·elles client·es.
Nous allons chercher des contrats de plus en plus importants, alignés avec nos envies et nos compétences.
Nous faisons en 3 mois le chiffre d'affaires de ma dernière année.
Je structure la partie administrative et contractuelle du studio.
Je travaille avec une belle agence sur la création d'un nouveau site Internet – il va être dingue !
Je commence à documenter l'ensemble des valeurs, principes, processus, méthodologies et outils utilisés au sein de Caféine.Studio.
Début décembre, j’ai l’impression d’avoir plus fait évoluer mon entreprise en 3 mois que ces 3 dernières années.
Et là, j’ai – à nouveau – vrillé : “S’il y a de plus en plus de client·es à accompagner, pourquoi ne pas leur offrir une réponse ?”
Ça a été ma réflexion à la fin de l’année 2024 : croître et développer une agence pour mieux répondre aux demandes du marché.
Et j’y ai travaillé pendant plus de deux mois : définition d’une stratégie, création de processus de travail, structuration du pipeline commercial, création d’un système de gestion de projet adapté à une équipe plus large, développement des modèles de rétribution de l’équipe, etc.
En janvier et février, j’ai passé plus de temps à structurer l’agence et à encadrer des personnes qu’à travailler sur mon cœur de métier. Et vous le sentez arriver… À un moment, la fameuse question est arrivée : “Mais pourquoi diable suis-je en train de faire tout ça ?”
Le sujet était différent, mais les sources similaires :
Mimétisme : je me suis créé une nouvelle “bulle d’information” en ne suivant que des personnes qui étaient en train de monter leur agence. Ça m’a conforté dans l’idée : “C’est ça qu’il faut faire !”
Notoriété : la dopamine des likes ne fonctionnant plus, j’étais probablement en recherche d’une autre forme de reconnaissance.
Impact sur la stabilité financière : avec les nouveaux “projets personnels”, je me disais que – faire – croître serait la meilleure manière d’assurer une pérennité financière.
J’ai rapidement pris conscience que j’allais dans la mauvaise direction : j’étais moins enthousiaste au jour le jour, je perdais peu à peu la main sur les projets, je développais des compétences – commerciales et managériales – qui n’étaient pas nécessairement celles que je souhaitais développer, je commençais à dire non aux projets trop spécifiques ou trop petits, etc.
J’ai eu la chance que les membres de l’équipe comme mon entourage soient d’excellents “ami·es critiques” pour mieux analyser la situation.
Solopreneur + Company of one : le combo parfait ?
Ces dernières semaines, j’ai arrêté de “faire des choses le nez sur le guidon” ou de “me demander pourquoi je faisais les choses”. J’ai pris le temps de répondre à la question : “Qu’est-ce que je souhaite réellement faire ?”
Voici quelques éléments qui émergent de mon carnet de notes :
J’ai envie de pouvoir trouver une bonne balance entre vie personnelle et vie professionnelle.
J’ai envie de multiplier les projets, parce que j’aime ça. Je l’ai déjà écrit ici pourtant : “Je suis incapable de me consacrer à une seule tâche pendant autant de temps. J’ai besoin de mener plusieurs activités en parallèle. Et soigneusement organisées, chacune me donne plus d’énergie pour la suivante.” Je veux donc réussir à combiner le design d’expériences d’apprentissage, l’élaboration de mes propres expériences d’apprentissage, la création de contenu sous différents formats, les projets de recherche, les projets d’écriture, les défis sportifs, etc. Oui, je suis gourmand.
J’ai envie d’écrire, que ce soit pour documenter mes apprentissages – vous en avez la preuve avec cette édition –, continuer d’explorer les différentes facettes de l’innovation pédagogique et partager mes réflexions sur le futur de l’apprentissage.
J’ai envie de mener des activités qui me laissent une certaine liberté – ou me permettent de choisir mes contraintes – plutôt que de m’enfermer dans un système.
J’ai envie de passer plus de temps à partager, voire à former.
J’ai envie de mener moi-même les projets, en allant chercher des compétences si cela s’avère nécessaire.
J’ai besoin de passer du temps à développer mes compétences actuelles comme de nouvelles – en me formant ou à travers des projets pertinents.
Tout cela m’a fait revenir à mon point de départ… La fin d’année 2018, au début de mon aventure en tant qu’indépendant : le solopreneuriat, dont les caractéristiques sont alignées avec ma vision.
Indépendance totale : prendre des décisions rapidement, sans avoir à consulter d’autres personnes, ou à gérer la descente de l’information.
Polyvalence enrichissante : vente, communication, marketing, opérations, etc. Je porte toutes les casquettes (sauf la comptabilité, merci Laurent !)
Flexibilité maximale : j'adapte ma stratégie et mes offres en temps réel.
Échelle maîtrisée : je sélectionne mes projets, contrôle la qualité et maintiens des relations personnelles avec chaque client·e.
Équilibre de vie : mon but n'est pas un empire, mais une activité qui permet de vivre bien tout en gardant du temps pour ma vie personnelle.
En relisant Company of One, j’ai décidé d’en faire mon second pilier. Ce concept popularisé par Paul Jarvis propose une philosophie différente du solopreneuriat : rester intentionnellement petit pour garder l’agilité et l’efficacité. Comme il le dit si bien :
"La question n'est pas comment grandir, mais plutôt pourquoi grandir, et surtout, à quel moment avez-vous atteint une taille suffisante ?"
Cette philosophie résonne parfaitement avec mon expérience : quand j'ai commencé à structurer l'agence, je me suis éloigné de ce qui me passionnait vraiment.
La différence subtile ? Le solopreneur définit qui fait le travail (moi, tout seul, ou collaborant avec quelques autres personnes soigneusement choisies), tandis que la Company of One définit pourquoi et comment je travaille (en privilégiant l'impact des actions, la qualité du travail réalisé et l'équilibre personnel plutôt que la croissance).
Être un solopreneur avec une mentalité de Company of One
En combinant ces deux approches, je veux créer une structure où :
Je garde l'indépendance totale du solopreneur.
J'adopte la philosophie de croissance mesurée de la Company of One.
Je construis une offre de service – ou plutôt portfolio de projets – qui me ressemble vraiment.
Cette approche répond à mes vrais besoins, loin du mimétisme qui m'a poussé tantôt vers la création de contenu frénétique, tantôt vers le développement d'une agence.
Une indépendance avec des systèmes, car en tant que solopreneur-Company of One, je :
Reste seul décisionnaire (ce qui me convient parfaitement).
Mène chaque projet de bout en bout, et constitue une équipe sur-mesure si la mission le nécessite.
Crée des systèmes, automatisations et de la délégation qui démultiplient mon impact.
Refuse de grandir juste pour l'apparence de succès.
Un réseau plutôt qu'une équipe, car l’approche hybride que j'adopte maintenant signifie :
Cultiver une culture de la collaboration dans tous les projets – Caféine.Studio, C’est quand la pause ? ou le LXD Lab.
Sous-traiter stratégiquement sans créer de hiérarchie.
Conserver mon agilité en évitant les frais fixes d'une équipe permanente.
Des revenus multi-sources qui ne m'enchaînent pas avec un modèle qui me permet :
De créer des sources de revenus variées (services de conseil, formations, partenariat, et peut-être même produits numériques).
De développer des offres qui ne dépendent pas à 100% de mon temps.
De trouver un équilibre entre revenu immédiat et investissements à long terme.
Et la création de contenu dans tout cela ?
À un moment, dans ce périple, j’ai envisagé de transformer learnability en newsletter d'entreprise – pour Caféine.Studio.
J’en ai parlé à certain·es lecteur·rices qui m’écrivaient pour me demander des nouvelles. Leurs messages m'ont apporté des éléments de réponse.
“On est abonné à la newsletter d'une personne, pas d'une institution. C'est agréable de sentir la patte de la personne, savoir d'où elle nous écrit (littéralement et de façon plus figurée), savoir quels sont ses projets en cours, les doutes rencontrés, ce qui a fonctionné moins bien que prévu, etc. Cela rend les choses plus humaines ! Et ce ton un peu plus informel est d'autant plus apprécié je trouve, si le contenu exige de la concentration, cela amène un peu de légèreté.”
J’ai compris que la transformation en une newsletter plus corporate était loin d’être une bonne idée.
À travers ces échanges, j’ai aussi découvert que la newsletter avait un impact sur certaines d’entre vous, et qu’elle avait permis de mettre des dizaines de personnes en mouvement.
“Je ne connais pas bien votre travail bien que je reçoive régulièrement la newsletter, car je ne prends pas le temps de tjrs la lire. Toutefois, aujourd'hui je l'ai pris ce temps. Et j'ai bien aimé ce que j'ai lu. J'ai un fils "atypique" et la pédagogie est ma nouvelle passion… Aussi je suis tjrs à la recherche de nouveautés pédagogiques pour qu'il puisse comprendre certaines choses qui sont encore enseignées de façon classique je vais dire.”
La richesse de ce contenu se trouve dans le partage transparent, honnête et informel. Dans la vulnérabilité aussi :
“Je me disais que c'était comme un domino et que je suis peut-être moi-même cette personne qui donne l'impression à quelqu'un d'autre de 'tout gérer/réussir avec facilité'... D'où l'importance de garder une certaine transparence voire vulnérabilité, je trouve. De la même manière, c'est intéressant de savoir pourquoi des contenus ont retenu ton attention, pourquoi tu envisages d'arrêter ton podcast, etc. Cela donne de la profondeur et du relief.“
Et maintenant ?
Cette longue introspection m'a finalement ramené à l'essentiel : ce qui me passionne vraiment, c'est de créer, d'explorer, d’apprendre et de partager.
Le parcours que je viens de vous raconter m'a appris une leçon fondamentale : la réussite n'est pas une taille à atteindre, une reconnaissance à obtenir ou une activité “tendance” à développer, mais une forme à trouver – celle qui correspond à nos valeurs les plus profondes.
Dans ma phase de vie actuelle, cette forme est celle d'un solopreneur qui embrasse la philosophie de la Company of One. Ce n'est pas un compromis ou un plan B, c'est un choix délibéré, éclairé par des mois d'exploration et de réflexion.
Je réalise aujourd'hui que beaucoup d'entre nous sommes pris dans cette tension constante : grandir ou rester petit ? S'étendre ou approfondir ? Suivre les modèles établis ou créer notre propre voie ? Il n'y a pas de réponse universelle, seulement celle qui résonne avec nos aspirations les plus authentiques du moment. Ces deux derniers mots sont importants, car il faut aussi accepter que ces aspirations changent en fonction du temps.
Cette nouvelle forme redonne du sens à ma création de contenu : j’ai la volonté, avant tout parce que ça me plaît, de documenter mes réflexions, mes apprentissages et mes découvertes sur l’innovation pédagogique et le futur de la formation. Ensuite, le faire publiquement pour me tenir à cet engagement et potentiellement avoir de l’impact sur certain·es d’entre vous.
Pas avec des conseils tout faits du style "10 techniques pour..." ou du contenu “produit à base d’IA”, mais avec des réflexions sincères qui pourront peut-être résonner avec certain·es d'entre vous.
En ce sens, cette newsletter (re)devient l’extraction de mes carnets de notes dans lesquels je stocke les contenus que je consomme, les faits marquants de ce que je vis, mes questionnements sur le monde de la formation, mes réflexions ouvertes, mes idées, etc. J’ai aussi quelques projets d’articles ou de personnes à rencontrer qui s’inscrivent parfaitement dans cette approche.
C’est, en quelque sorte, un retour aux sources, et à la genèse de learnability.
J’entreprends tout de même quelques changements – importants – pour me sentir mieux dans cette activité :
Un changement de nom (en français) qui résonne mieux avec l’univers que je suis en train de créer.
Une nouvelle identité graphique, histoire de changer la couleur des murs et d’être plus en adéquation avec cet univers.
L’arrivée de partenaires, sélectionnés avec soin et pertinence, pour financer cette activité, l’ancrer dans mon agenda professionnel et éviter que les projets client·es prennent le dessus.
Je continuerai à publier toutes les deux semaines, mais je me laisse la latitude de prendre une pause, ou un peu plus de temps si cela s’avère nécessaire. J’ai compris que la terre continuerait de tourner, même si je rate une échéance.
De votre côté, vous n’avez rien à faire, si ce n’est à attendre le 15 avril pour découvrir les nouveautés.
Sur ce, je vous donne rendez-vous dans 2 semaines pour la prochaine édition : je vous partagerai la manière dont je pense, conçois et anime des formations. Ça vous parle ?
En attendant, vous pouvez lire les précédentes éditions précédentes ici.
N'hésitez pas à réagir à cette édition en répondant directement à cet e-mail. Sur ce chemin entrepreneurial souvent solitaire, vos retours et votre présence ont été et resteront une source précieuse de motivation et de réflexion. Merci d'avoir été les témoins – et parfois les catalyseurs – de cette transformation.
Vous pouvez aussi mettre un like qui, même s’il ne génère plus de dopamine, me fait extrêmement plaisir pour mesurer vos retours !
À très vite,
Nicolas ❤️
Merci pour cette "introspection publique" qui fait écho... Curieuse pour la suite ;-)
Super newsletter ! Ça fait plaisir de te relire :)